Le mardi 17 novembre 2020, l’ambassade de France au Botswana a organisé une conversation entre hommes sur la violence liée au genre (Pitso Ya Borre), en partenariat avec le département du Genre et le bureau du représentant local des Nations Unies.
Mme Anna Maria Mokgethi, ministre de la Nationalité, de l’Immigration et du Genre, M. Father Maphongo, maire de Gaborone et M. Zia Choudhury, coordinateur résident des Nations unies, ont honoré cet événement de leur présence et de leurs discours. De nombreux représentants des institutions publiques, du secteur privé, des partenaires de développement et des ONG ont aussi assisté à l’événement pour partager leurs points de vue sur la violence liée au genre.
Kgosi Thwane, le chef traditionnel du village d’Artesia, a pris la responsabilité d’animer la conversation fructueuse au cours de laquelle de nombreux sujets ont été abordés par les participants.
L’égalité entre les femmes et les hommes est une priorité du gouvernement français. Elle a été déclarée la grande cause du mandat du Président Macron. Le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères promeut cet engagement au niveau international par le biais de sa diplomatie féministe depuis de nombreuses années. Ici, au Botswana, l’ambassade de France s’efforce de traduire cette diplomatie féministe en actions concrètes sur le terrain, en collaboration avec les institutions publiques, les partenaires au développement et la société civile.
Cette année, le 4 mars, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, juste avant que les nations ne ferment leurs frontières pour freiner la propagation de la Covid-19, l’ambassade de France a organisé une réception en l’honneur des femmes. Ce jour-là, dans son discours, l’Ambassadrice Laurence Beau a détaillé son programme de mise en œuvre de la diplomatie féministe française au Botswana, qui comprend deux axes majeurs.
Tout d’abord, travailler avec la société civile du Botswana : cette année, le succès de l’ambassade a été la signature de 5 accords pour financer des projets et des initiatives de développement à petite échelle pour renforcer la société civile du Botswana et promouvoir les droits sociaux, économiques et culturels dans le pays. Nous avons donné la priorité aux ONG locales travaillant sur la protection, la santé et l’autonomisation des femmes dans une situation post-Covid-19, en ciblant particulièrement les groupes de femmes les plus vulnérables comme les victimes de la violence liée au genre, les femmes des zones rurales et les femmes non qualifiées.
Deuxièmement, créer une plate-forme de dialogue sous la forme d’une conversation de femmes, mais pas seulement réservée aux femmes, où les personnes intéressées par les questions féminines pourraient se réunir tous les deux mois pour échanger de manière informelle sur un thème spécifique lié aux femmes, comme les femmes et le droit, les femmes dans les arts, les femmes et la santé… pour n’en citer que quelques-uns.
L’idée était de commencer ces dialogues en juillet de cette année, mais la, pandémie de Covid 19 en a décidé autrement. Cette ambassade a donc décidé d’opter pour une option complètement différente et plus audacieuse, et a souhaité profiter de la Journée internationale de l’homme pour discuter de la problématique de la violence liée au genre. C’est ainsi qu’est née l’idée de réunir un large éventail d’hommes et l’ambassade a été très honorée de pouvoir faciliter une discussion sur une question très préjudiciable à la société botswanaise.
Dans un espace où la liberté d’expression et le respect d’autrui étaient garantis, cette riche discussion a permis d’identifier les racines de la violence liée au genre et de trouver des solutions innovantes pour la réduire. Cet événement faisait office de lancement de série de discussion dont les prochaines seront centrées sur les femmes et commenceront au début de l’année prochaine.