Présentation de la SADC, la communauté de développement de l’Afrique australe

En raison de l’implantation à Gaborone du Secrétariat de la SADC (Communauté de Développement de l’Afrique Australe), l’ambassade de France au Botswana favorise le dialogue entre la France et l’organisation régionale, et opère le suivi de ses activités.

La SADC regroupe en son sein seize pays de l’Afrique australe et de l’océan indien : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, République démocratique du Congo, Seychelles, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe, Comores. 5 d’entre eux sont francophones.

L’institution est présidée depuis août 2020 par le Mozambique, qui fait de l’industrialisation et de l’intégration régionale les priorités de sa présidence. Parallèlement, la présidence de l’organe pour la politique, la défense et la sécurité est assurée par le Botswana.

Historique de la SADC

  • 1980  : création de la Conférence de coordination pour le développement de l’Afrique australe (SADCC) par neufs pays de la ligne de front (Angola, Botswana, Lesotho, Malawi, Mozambique, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe).
  • 1992  : au lendemain de l’indépendance de la Namibie, signature du traité fondateur de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe, Southern African Development Community) à Windhoek par les neuf pays de la SADCC et la Namibie.
  • 1994  : fin du régime d’Apartheid et adhésion de l’Afrique du Sud.
  • 1995 - 2005 : Maurice (1995), la République démocratique du Congo (1998), les Seychelles (1998) et Madagascar (2005) rejoignent l’organisation, qui compte désormais 14 membres.
  • Mars 2001 : initiation d’une Réforme des institutions de la SADC, visant à renforcer la cohérence de l’organisation : dissolution des unités sectorielles de coordination et reprise de leurs activités par un Secrétariat renforcé, mise en place d’instruments de coordination (poste de Directeur Général au sein du Secrétariat, Comité intégré des ministres, Comités nationaux de la SADC dans les Etats membres), mise au point d’un plan régional de développement sur 15 ans pour fixer des lignes directrices aux politiques de développement de la région.
  • 2003  : adoption de deux plans stratégiques indicatifs à long terme (15 ans), l’un pour le développement de la région (RISDP, Regional Indicative Strategic Development Plan), l’autre pour les questions de politique, défense et de sécurité (SIPO, Strategic Indicative Plan of the Organ). La mise en application de ces orientations est prévue à ce jour dans 24 protocoles (notamment Commerce, Finances et investissement, gestion des fleuves transfrontaliers et nationaux…).
  • Avril 2006 : conférence consultative SADC / partenaires de coopération (Windhoek) : Adoption d’une Déclaration sur les principes de l’aide entre la SADC et ses partenaires, définition de cinq domaines prioritaires et création de groupes thématiques pour la coopération avec les bailleurs.
  • Avril 2015 : adoption de la Stratégie et feuille de route de la SADC pour l’industrialisation (2015- 2063) à Harare, visant à transformer structurellement les économies de la région, à favoriser la croissance économique et à développer le commerce intracommunautaire.
  • Août 2017 : adhésion des Comores (seizième Etat membre) lors du 37e Sommet des chefs d’Etats et de gouvernements de la SADC les 19 et 20 août 2017 à Pretoria.
  • Août 2020 : 40ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, organisé, virtuellement par le Mozambique, lors duquel les participants ont adopté la Vision 2050 pour davantage d’intégration régionale.

Fonctionnement de la SADC

La SADC s’est dotée d’institutions calquées en grande partie sur le modèle européen.

Sommet (niveau des chefs d’Etat)

Instance supérieure de la SADC, le Sommet se réunit annuellement en août pour définir la politique de l’organisation. Il existe une troïka composée du président sortant, du président actuel et du futur président.

Organe pour la politique, la défense et la sécurité

Il est placé sous l’autorité d’une Troïka tournante des chefs d’Etat (différente de la précédente). Depuis le 17 août 2020, le Botswana préside l’Organe pour une durée d’un an.

Conseil des Ministres

Composé du Ministre de chaque Etat membre chargé du suivi de la SADC (en règle générale, les Ministres des Finances ou des Affaires étrangères), le Conseil a la charge de superviser le processus et le fonctionnement de la SADC, de veiller à la mise en œuvre effective des politiques de l’organisation et de préparer les réunions du Sommet. De manière générale, le Conseil se réunit deux fois par an, en début d’année pour discuter le budget de l’organisation et en août, à la veille du Sommet annuel de la SADC.

Comité intégré des ministres

Créé pour rompre avec la logique sectorielle qui prévalait avant la restructuration de 2001 (conseils spécialisés) et placé sous l’autorité du Conseil des ministres, le Comité intégré des ministres (ICM) - composé de 2 à 4 ministres de chaque Etat membre en fonction de l’ordre du jour adopté - se réunit une fois par an pour orienter, superviser et coordonner au niveau politique les activités dans les différents secteurs. En outre, des sous-comités sectoriels se réunissent sur une base ad hoc pour approfondir certaines questions.

Secrétariat

Le Secrétariat de la SADC est l’organe d’harmonisation et de pilotage stratégique du processus de la SADC (coordination de la mise en œuvre des deux plans indicatifs stratégiques régionaux).

Comités nationaux de la SADC

Créés après la restructuration de 2001, les Comités nationaux de la SADC (SNCs) ont la responsabilité dans chaque Etat membre de contribuer à l’élaboration des politiques régionales et de coordonner et superviser leur transposition au niveau national.

Dernière mise à jour le : 28 août 2020